L’OCL à Dijon

La Grande Symphonie en ut est l’un des parangons de la création schubertienne dans le domaine orchestral. Ayant digéré la leçon beethovénienne – longtemps intimidante – le compositeur y ouvre une voie toute personnelle. Le traitement de la mélodie s’y révèle infiniment ciselé – façonné par la pratique quasi quotidienne du lied – et impose à la partition un lyrisme rêveur relativement inhabituel dans ce genre. Longue, complexe, et pourtant d’un accès immédiat grâce à cette évidence mélodique, la symphonie ne fut jamais représentée du vivant de Schubert et c’est l’insistance de Robert Schumann qui lui permit de trouver peu à peu le chemin des salles.

Le réjouissant Cinquième concerto de Mozart, et son célèbre final Alla turca, ajoutera à ce programme sa piquante
légèreté. Renaud Capuçon et les artistes de l’OCL sont fiers de présenter ce doublé à Dijon.