Grand Concert n°6

Information du 03.02.25: Nous avons le regret de vous informer que Nikolaj Szeps-Znaider est contraint d’annuler sa venue pour des raisons de santé. Il sera remplacée à la direction par Cornelius Meister et au violon par Alena Baeva dans un programme inchangé (à noter que les deux pièces de R. Strauss seront interverties par rapport à ce qui figure dans le programme papier : Don Juan sera joué avant Tod und Verklärung).

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Le traditionnel concert symphonique de l’OCL et de l’Orchestre de l’HEMU mettra cette année en lumière trois œuvres composées entre 1880 et 1889, qui, bien que très différentes dans leur nature, partagent une structure libre et témoignent de la liberté formelle du romantisme fin de siècle. Max Bruch, dans sa Fantaisie écossaise, choisit une narration rêveuse et fluide, loin des genres symphoniques rigides. Cette œuvre, écrite en 1880, s’inspire de mélodies populaires écossaises et se distingue par sa forme plus proche de la fantaisie que du concerto, malgré la présence dominante du violon. La pièce, créée à Liverpool en 1881, évoque l’Écosse romantique et ses balades traditionnelles, avec une orchestration raffinée dans laquelle la harpe occupe une place particulière, soulignant l’imaginaire de l’époque.

En parallèle, Richard Strauss, alors âgé de 25 ans, compose en 1888 son poème symphonique Don Juan, qui sera créé en 1889. Cette œuvre explore la figure du séducteur, oscillant entre l’ivresse sensuelle et la tragédie du personnage. La première section est joyeuse et légère, représentant le charme et l’esprit vif du héros, suivie d’un moment plus intime et sensuel, avant de laisser place à une conclusion dramatique où le séducteur se perd dans sa propre fatalité.

L’autre oeuvre de Strauss au programme,Tod und Verklärung (Mort et transfiguration), est une méditation musicale sur la fin de vie, écrite en 1888-1889. Inspirée par un poème de Alexander Ritter, l’œuvre illustre le parcours d’un homme mourant. Elle commence par une souffrance silencieuse, suivie par l’agitation de l’agonie, avant de plonger dans les souvenirs et les idéaux du défunt, pour se terminer sur une vision de transfiguration, où l’âme s’élève vers l’infini.